Salle des machines (suite)
On suit Georg dans les entrailles de la bête, faites de pompes, de turbines, de pistons. Le cargo est même équipé d’un système d’usinage, pour fabriquer les pièces dont ils auraient besoin en cas de réparation. Et fabrique l’eau dont a besoin l’équipage. Vingt tonnes par jour, retraitée, purifiée, « meilleure pour la santé que l’eau achetée au supermarché », déclare Georg. Comme la plupart de ses collègues, l’ingénieur en chef est contractuel. Les personnes qualifiées manquent tellement qu’elles sont en position de force face aux compagines maritimes. Après 6 mois de repos sur terre, il reprendra la mer sur un autre cargo. A chaque fois, il faut s’adapter à un nouvel environnement, une nouvelle salle des machines. Un nouvel équipage. Sur l’Eilbek, en pleine nuit, il a trois minutes pour descendre de sa cabine, au pont 11 quand l’alarme le réveille. Ça arrive assez souvent, pour des problèmes mineurs en général. S’il n’est pas là avant les trois minutes, l’alarme générale réveille tout le bateau.
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