17 juillet, 2006

Mercredi 14 juin


Peu dormi à cause de la houle et des tremblements du bateau. Le matin n’a pas apporté de répit. Le ciel est toujours gris, la houle toujours aussi forte. Mais ça se confirme : je ne suis pas sujette au mal de mer. Je renonce quand même à la douche. Trop risquée. Le déjeuner est périlleux. Les nappes antidérapantes ont remplacé celles en tissu. Jean-Luc n’a pas pu se raser ce matin et a effectivement pissé assis. Anne a fait une découverte importante : la position allongée est de loin la meilleure !

A la timonerie, Doy est de quart. On est au sud de l’Islande, la dépression, elle, devant nous, plus proche du Groenland. Un vent force 6. L’échelle de Beaufort en compte 12 . Je ne vois pas très bien ce que ça représente. « Entre 22 et 27 milles marins à l’heure », précise Doy. Sachant qu’un mille marin équivaut à 1852 mètres, la vitesse du vente oscille entre 40 et 50 km/h. Par force 12, au-delà de l’ouragan, Doy a perdu vingt conteneurs dans le Pacifique. On en est loin, même si la mer est « rough ».

Le mauvais temps réduit encore un peu plus les activités possibles à bord. Le vélo d’appartement, qui n’est déjà pas très folichon en temps normal, est déconseillé. Un accident de vélo sur un bateau, ça craint. Difficile aussi d’écrire ou de lire. Je dors toute la journée… jusqu’au dîner de 17h30.